Profiter d’être en France pour acheter ce qui manque. Se promener dans les marchés de Noël. Faire les derniers achats. Lever les yeux vers les lumières et les façades de Strasbourg. Enchaîner les repas avec ceux qu’on ne voit jamais, enfin rarement. Serrer des mains. Faire des bises. Sourire. Dire qu’on est contents de se voir. Participer aux conversations. Boire un verre en écoutant les vies de chacun. Répondre aux questions. Discuter de la nouvelle piscine des uns, de la création de l’entreprise d’un autre. Les écouter parler de leurs enfants et de leurs projets de Nouvel An. Raconter les travaux. Montrer des photos de la nouvelle cuisine. Parler du boulot, de la satisfaction qu’on y trouve, du bonheur d’être parti. Raconter les vacances. Eviter soigneusement de parler des aller-retours à Barcelone. Commander du champagne pour fêter un anniversaire. Réclamer les desserts. Dire au revoir. Se promettre de se revoir. Marcher dans les rues.
Faire semblant de vivre.
Se sentir mort à l’intérieur.
Non, vous n’êtes pas morte à l’intérieur. J’entends ce sang qui dévale. J’écoute ce coeur qui bat. Je lis ces mots, vos mots qui viennent de cet intérieur, de votre intérieur. Non, vous n’êtes pas morte en dedans. Continuez d’écrire.
Mathilde
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On le ressent comme ça, toujours, même si on en parle. Pourtant en parler aide, ce n’est pas une honte, on est infertile, c’est comme ça, on est peut être même née comme ça. Evidemment les gens ont encore du mal à comprendre cette souffrance, cette douleur sur un seul regard, un seul mot mais d’autres ont l’empathie nécessaire pour nous soutenir. Et les autres, bah on fait leur éducation pour que peut être, ils soient plus à l’écoute la prochaine fois qu’ils croiseront quelqu’un comme nous. Les fêtes sont toujours éprouvantes pour les gens comme nous. Bon courage.
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Et s’il ne fallait ni regarder derrière ni regarder devant et simplement vivre le moment présent
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Ne pas chercher de mots de consolation. Pleurer avec toi si tu pleures. Te porter dans ma prière sinon.
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Ça va aller, ça va aller, ça va aller.
Parce que oui, à part ça, ça va.
Je pense à ma meilleure amie, 46 ans,, sans amoureux et qui veut un enfant…. Cette pensée permanente, obsessionnelle, que rien ne chasse vraiment, juste quelques secondes, ou quelques heures pendant le sommeil mais pour revenir comme une gifle à chaque distraction.
Mais pourquoi moi ? Comment est-ce possible ?
Aimez, vivez. Vous avez l’air de le faire très bien.
Je vous embrasse.
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Je vous lis depuis longtemps avec plaisir et attention.
Je me permets de vous adresser mes sincères pensées et remerciements, pour ce que vous êtes : une voix qui ne triche pas.
(Et quelques prières aussi : si ça ne fait pas de bien, çà ne fait pas de mal 🙂
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Une voix qui n triche pas. C’est très bien dit. C’est la force de votre écriture. Je comprends tellement ce que vous écrivez.
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Pas de mots, mais des pensées. Et cette envie d’effacer les chagrins injustes. Merci pour vos écrits, si fins, si touchants.
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