Elle finit de me tartiner d’huile d’argan. Elle ne me trouve pas très bronzée. C’est vrai, il faut dire que dans l’anti-Atlas, il faisait plutôt frais cette semaine. Et puis il a plu aussi. Et puis je ne bronze pas beaucoup. Elle dit qu’à Agadir aussi, il a beaucoup plu.
Elle m’étale la serviette et me demande de me reposer. Pendant qu’elle range, elle me demande si j’ai des enfants. Je dis non, pas encore. Elle dit Ah, inch’Allah. Elle ajoute qu’elle a fait deux fausses couches -je grimace- et qu’on vient de lui enlever un fibrome, et que ça viendra peut-être. Alors je réponds Inch’Allah.
Rarement expression ne m’a semblé plus adaptée, repoussant la responsabilité de l’échec à quelqu’un d’autre, au loin, en laissant l’espoir.
Nos regards se croisent. Elle sait, je sais. Nous nous sourions.
Elle répète Inch’Allah, sort et ferme la porte, me laissant dans la pénombre.
Je te le souhaite…
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Comme toujours beaucoup d’émotion dans tes textes. J’aime beaucoup te lire. Et je te souhaite la réalisation de ces espoirs… Des bises.
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